Tout savoir sur les pensions retraite des femmes
A la retraite, les femmes perçoivent fréquemment une pension inférieure à celle des hommes, parce qu’elles ont souvent des carrières incomplètes. Pourtant, elles peuvent bénéficier de trimestres supplémentaires. Faisons le point sur cette situation.
Selon les dernières données publiées par la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques du Ministère des Solidarités et de la Santé), les femmes résidant en France ont une pension de droit direct moyenne inférieure de 38 % à celle des hommes en 2022. Cet écart reflète en partie les inégalités de parcours professionnels (écarts de salaires et de durées de carrières).
Un recours important au temps partiel
Ainsi, ces dernières s’avèrent beaucoup plus nombreuses à travailler à temps partiel. L’usage du temps partiel ne relève pas seulement d’une volonté de pouvoir mieux concilier vie professionnelle et vie familiale. Accepter de ne pas travailler à temps plein est perçu comme un moyen pour faciliter une entrée ou un retour à l’emploi. Selon Sapiendo, en 2019, 70 % des femmes de 25 à 39 ans occupaient un emploi contre 80 % des hommes. De fait, cette situation génère des inégalités au moment de calculer les droits à la retraite.
Des revenus professionnels moins élevés
Les revenus perçus étant moins élevés, par voie de conséquence les cotisations retraite sont également moins importantes. Voilà l’explication de l’écart entre les pensions retraite des femmes et des hommes. Pourtant, ce dernier se réduit au fil des années. Par exemple, en 2004, une pension retraite d’un homme équivalait à deux pensions retraite de femme !
Des écarts insuffisamment atténués
Plusieurs dispositions permettent néanmoins d’atténuer l’écart.
– Au décès de leur conjoint, le versement de la pension de réversion permet de réduire la différence de pension entre hommes et femmes à 26 % en 2022. Les femmes, plus souvent veuves, représentent 88 % des bénéficiaires d’une pension de droit reversion.
– Ensuite, les femmes bénéficient de trimestres supplémentaires. On parle de majoration. Ces dispositions concernent les mères de famille : selon leur situation personnelle, elles peuvent obtenir entre 4 à 8 trimestres par enfant au titre de la maternité, de l’adoption et de l’éducation. Et si elles font valoir leur droit au congé parental, elles peuvent obtenir jusqu’à 12 trimestres par enfant. Malheureusement, ces derniers ne se cumulent pas avec les 8 trimestres par enfant.
Des majorations de pensions qui ne compensent pas l’écart de revenus
Enfin, les femmes ayant trois enfants ou plus peuvent obtenir 10 % de pension retraite supplémentaire auprès de la caisse nationale de l’assurance vieillesse (CNAV) dans le cadre du régime de base, mais aussi auprès du régime complémentaire pour les professions libérales, par exemple. Pour ce dernier régime, il y a même un abondement de 5 % par enfant supplémentaire jusqu’à 30 % maximum.
A noter que les mères au foyer n’ayant jamais travaillé sont affiliées automatiquement à l’assurance-vieillesse du régime général par leur Caisse d’Allocations Familiales, sous réserve de remplir les 3 conditions suivantes :
• Percevoir certaines prestations familiales,
• Respecter certains plafonds de ressources,
• Avoir un certain nombre d’enfants.
Les conditions varient néanmoins si le parent élève son seul ou en couple, si le conjoint travaille, et s’il travaille à temps plein ou à temps partiel.
Pour bénéficier de revenus adaptés à leurs besoins au moment de la retraite, les femmes doivent donc se préoccuper le plus tôt possible de leur effort d’épargne retraite. Les agents généraux de Gan Assurances se tiennent à leur disposition pour étudier chaque situation et mettre en place les solutions d’épargne les plus pertinentes.
